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Wednesday, 1 April 2009

Chủ nghĩa thực dân mới mang đặc sắc Trung Quốc (April 02, 2009)

La Chine mélange le riz avec le néo-colonialisme

Lorsque la Chine, l’un des pays les plus corrompus dans le monde, commence à distribuer des milliards de dollars en forme d’aide et de contrats d’affaires en Afrique, continent le plus corrompu du monde, les alarmes sonnent à Washington et dans d’autres capitales occidentales. Le fait que la Chine tourne un oeil aveugle envers les abus très répandus de droits de l’Homme dans ce continent intensifie encore plus les inquiétudes de l’Occident.

Sécuriser l’approvisionnement du pétrole constitue la principale raison pour l’agressivité de la Chine pour développer ses liens économiques avec l’Afrique. Afin d’alimenter sa croissance économique phénoménale qui a fait une moyenne annuelle de plus de 9% ces 20 dernières années, la Chine a besoin de pétrole ainsi que de matières premières. N’étant pas riche en réserves pétrolières, la Chine est devenue de plus en plus dépendante du pétrole importé.

Entre temps, l’Afrique abrite 8% des réserves mondiales de pétrole, ce qui incite la Chine à dépenser des milliards de dollars dans le but d’obtenir les droits de forage au Nigeria, au Soudan et en Angola tout en négociant des contrats d’exploration avec le Tchad, le Gabon, la Mauritanie, le Kenya, la Guinée Equatoriale et la République du Congo. Le continent représente actuellement 25% des importations pétrolières de la Chine. Par contre, les Chinois sont aussi les investisseurs principaux dans l’industrie de cuivre en Zambie et dans la République Démocratique du Congo. De plus, ils sont en train d’acheter du bois au Mozambique, au Liberia, au Gabon, au Cameroun et en Guinée Equatoriale.

En échange de l’énergie, des ressources minérales et d’autres matières premières, la Chine fournit l’aide et l’assistance technique en offrant des prêts sans intérêt aux gouvernements africains qui sont très adaptés aux besoins des affaires. En même temps, les compagnies chinoises ont gagné des contrats pour construire des autoroutes, des pipelines, des barrages hydroélectriques, des hôpitaux, des stades et pour moderniser des chemins de fer, des ports et des aéroports. Dès qu’il y a des endroits où les compagnies occidentales ont peur des faibles marges bénéficiaires ou des préoccupations environnementales ou politiques, les chinois s’y lancent. Les compagnies publiques de Chine sont capables de mettre les bénéfices à court terme de côté en se concentrant sur les plans économiques à long terme du gouvernement.

Quant aux scrupules environnementales et politiques, les dirigeants chinois ont fait comprendre qu’ils n’en ont pas beaucoup. Ainsi, l’approche sans condition pour faire les affaires en Afrique est en contradiction flagrante avec les soucis de l’Occident à l’égard du développement démocratique et du respect pour les droits de l’Homme. L’offre est clair : en échange des matières premières sécurisées nécessaires pour alimenter son économie vorace, la Chine ne s’ingérera pas dans les affaires internes des gouvernements africains, même si ces gouvernements sont connus pour leur corruption endémique et pour leurs abus des droits de l’Homme.

L’élite dirigeante de l’Afrique est également contente lorsque les Chinois pompent de l’argent et des marchandises bon marchées dans leurs économies sans poser aucune pression à propos de la démocratie et des droits de l’Homme qu’ils se sont habitués à entendre des partenaires occidentaux. Grâce à la Chine, la demande du pétrole, du cuivre et du platine africains augmente alors que toutes les choses fabriquées en Chine allant des tee-shirts aux ustensiles en passant par des motos sont en vente libre partout dans le continent aux prix beaucoup plus bas que ceux et celles importés d’ailleurs.

Certainement, les dirigeants africains comme Robert Mugabe du Zimbabwe et Omar Hasan Ahmad al-Bashir du Soudan sont reconnaissants à la Chine pour sa promesse d’un partenariat égal avec leurs nations. Au Soudan, Pékin est l’un des fournisseurs d’armes les plus importants de Bashir. La Chine a soutenu la résistance du président à l’encontre du stationnement des troupes de maintien de la paix dans la région du Darfour, là où les Etats-Unis ont accusé le génocide autorisé par le gouvernement d’avoir tué des centaines de milliers de personnes. L’appui chinois n’a étonné personne compte tenu du fait que plus de la moitié des exportations pétrolières du Soudan vont en Chine. En tout, le Soudan représente 5% du pétrole consommé par la Chine.

Les relations de la Chine avec les nations telles que le Soudan font craindre les officiels à Washington que l’investissement chinois ne puisse être utilisé, soit directement soit indirectement, pour soutenir les terroristes. Pour Pékin, cela montre juste un autre exemple de la pensée alarmiste de la Maison Blanche qui est apparemment déterminée de contenir l’essor de la Chine comme puissance mondiale.

Tandis que les dirigeants chinois et africains arrosent ce que Pékin qualifie d’une relation « à double gagnant », les africains moyens ne pourraient pas être tellement ravis. Dans un continent où près de la moitié de la population vit de moins d’un dollar par habitant par jour, une voiture ou un climatiseur bon marché, ou même un nouveau tee-shirt reste encore hors de portée des personnes ordinaires.

C’est vrai que les Africains ont besoin d’emplois. Bien qu’il n’y ait pas de question que les projets chinois ont créé des emplois dans certains endroits, ils ont évidemment fait perdre des emplois dans d’autres. Par exemple, en Afrique du sud et au Lesotho, on reproche la perte de dizaines de milliers d’emplois locaux dans l’industrie textile aux importations moins chères de Chine, alors la Chine a insisté sur l’embauche de travailleurs chinois dans les projets de rénovation des chemins de fer en Angola.

Bien que la politique africaine de Chine ait gagné les coeurs et les cerveaux des dirigeants du continent, le peuple africain traîne bien derrière ces « élites ». Le peuple attend de voir si le modèle d’engagement avec le continent sera différent de celui des puissances coloniales d’exploitation dans le passé.

Jusqu’ici, avec la Chine utilisant le continent comme une source de matières premières et comme un dépotoir pour ses propres biens manufacturés, la formule semble pareille.

(TMH, d’après Asia Times)

Wednesday, 13 February 2008

Tin ở hoa hồng



Tin ở hoa hồng

Sáng tác: Đỗ Hồng Quân- Trình bày: NSND Lê Dung (1998)

Lá đổ chiều nay trời trở rét

Những bông hồng rụng cánh vội ra đi

Em yêu quý xin em đừng buồn nhé

Hoa tàn rồi nhưng hương chẳng hề đi.

*

Hãy nói hoa ơi, hãy đến người ơi

Và hãy cho tôi một niềm vui,

Một niềm tin rằng hoa hồng không chết

Vì ta tin đời bao điều tốt đẹp

Như tin ở thời gian

Tin ở chính hoa hồng.

*

Và hãy tin rằng mùa xuân sẽ đến

Lạnh giá qua rồi mùa xuân én bay

Ngàn hoa hồng bừng trên cỏ biếc

Như tình yêu sức sống tràn đầy.

***

Vẫn tin ở Hoa hồng, nhưng...Valentine cứ nghĩ về ... "Chủ nghĩa đế quốc văn hóa" =))

Khoảng mươi năm trở lại đây, ngày lễ Valentine rất được thanh niên Việt Nam quan tâm và quan tâm một cách khá ồn ào! Hồi trước có mấy ai biêt Valentine là gì đâu. Valentine có phải là một kiểu thời trang, một phong trào? Người khác kỷ niệm mà mình không thì có phải là mình không sành điệu? Hay tại vì dân mình có tính "phú quý sinh lễ nghĩa", đã đến lúc vật chất bắt đầu rủng rỉnh thì chỉ cần có cái cớ gì đó là có thể hội hè, tiệc tùng! Hay đó là kết quả của làn sóng toàn cầu hóa, Âu hóa, Tây hóa, Cơ đốc giáo hóa, coca cola hóa, Mắc-đô hóa, mà ở đó gió Tây thổi bạt gió Đông? Hay là có một cuộc chinh phục bằng văn hóa, xâm lăng văn hóa, thậm chí xâm chiếm thuộc địa bằng văn hóa của "chủ nghĩa đế quốc văn hóa" ???!!!...

Dù sao ngày Valentine cũng là ngày vui của nhiều người. Việc nó ngày càng phổ biến ở Việt Nam và châu Á cũng chứng tỏ phần nào một Việt Nam và châu Á cởi mở, luôn có sự gạn đục khơi trong trong tiếp biến văn hóa. Hy vọng đây sẽ là dịp để tình yêu (không chỉ tình yêu đôi lứa) được nảy nở, đơm hoa, kết trái, để người người quan tâm tới nhau nhiều hơn, chứ đừng là dịp để khoe mẽ, phù hoa, đua đòi, đú đởn khiến có kẻ thì phởn phơ Va-lung-tung, người thì ngậm ngùi, lặng lẽ Va-lăn-tăn :))

***

L’impérialisme culturel

- Philip M. Taylor (1)

TMH dịch từ Tiếng Anh

Il y dix ans il y a eu une explosion de publications au sujet de l’impérialisme culturel, accusant les pouvoirs occidentaux, surtout les Etats-Unis et la Grande Bretagne, de maintenir un déséquilibre dans la circulation de l’information des pays industrialisés au tiers-monde. La dominance occidentale vis-à-vis des cultures indigènes représentait une forme du « coca colonialisme » désigné pour garder le pouvoir occidental, pour empêcher le développement, pour exploiter des ressources, et globalement pour « McDominer » le monde.

Néanmoins, les accusations ont souvent confondu les stratégies commerciales des corporations multinationales occidentales avec les politiques étrangères des gouvernements occidentaux. Par exemple, Hollywood est perçu comme ayant d’une manière ou d’une autre fait partie d’une stratégie du gouvernement américain visant à vendre le mode de vie américain aux cultures étrangères locales en supplantant des valeurs locales. L’exportation des émissions de télévision américaine a aussi prétendument fait partie de cette « conspiration ». Cette circulation de l’information a été présumée comme étant unidirectionnelle et comme n’ayant que des impacts négatifs. La population local l’a reçue avec réticence. Et le problème s’est aggravé quand l’UNESCO a pris la cause, en particulier au cours de la période des années 1980 quand les Etats-Unis et la Grande Bretagne ont quitté l’organisation.

Ce phénomène curieux a été encouragé par les érudits Marxistes. Mais une telle perception de l’impérialisme culturel a semblé dissimuler la nature multiethnique des restaurants à Londres ou à Washington, le nombre des voitures japonaises conduites à en Occident, la popularité des films et des programmes de télévision locaux. De la même façon, ce jugement a ignoré la préoccupation de plusieurs diplomates américains qui se sont inquiétés de l’image des Etats-Unis que fournissent les producteurs hollywoodiens à propos des rues de New York où règnent les criminels, les agresseurs et les drogués. Le mouvement anti-mondialisation récent a également évoqué beaucoup des vieux thèmes de l’impérialisme culturel.

Encore une fois, le problème est que la mentalité contre le prétendu impérialisme culturel minimise volontairement l’importance de la diplomatie culturelle menée par la plupart des pays développés. Les idées derrière la conduite de diplomatie culturelle ne vont pas avec la thèse de conspiration parce que la diplomatie concerne le développement de la compréhension mutuelle. Il y a des preuves solides que les gouvernements occidentaux dépensent de l’argent de leurs contribuables pour promouvoir leurs cultures nationales à l’étranger à travers des organisations telles que le British Council et l’Alliance Française. Mais l’idée est que les échanges culturels bénéficieront des relations internationales. Peut-être peut-on argumenter que cela constitue une forme de propagande internationale au nom des systèmes des valeurs des pays qui le mènent. Mais si cette propagande vise à informer, éduquer et divertir le peuple local dans l’idée qu’elle entraînera la meilleure compréhension mutuelle, on pourra bien soutenir que c’est la propagande au nom de la paix.

L’angoisse aux Etats-Unis dans le sillage du 11 septembre quant à la raison pour laquelle « les Etats-Unis sont tellement détestés » suggérerait effectivement un échec de la part de la diplomatie culturelle américaine. Maintenant, les Américains font des efforts considérables, quoique tardifs, pour convaincre la communauté internationale que leur pays est « une force du bien dans le monde ». Le mur auquel ils font face a été construit en partie pendant la Guerre Froide pendant laquelle les accusations de l’impérialisme américain, y compris l’impérialisme culturel, a pris racine dans nombre de pays en voie de développement. En tant que l’un des alliés les plus proches des Etats-Unis, la Grande Bretagne a un rôle significatif à jouer pour combler ce que Tony Blair appelle « le fossé de malentendu ». Il prendra beaucoup plus de diplomatie culturelle dans beaucoup d’années à venir dans la guerre actuelle contre le terrorisme international pour que ce mur soit cassé de la même manière que l’effondrement du mur de Berlin en 1989.



[1] Philip M. Taylor est Prof des Communications Internationales à l’Université de Leeds, Le Royaume Uni. Il a été le premier historien autorisé d’accéder aux archives du British Council.

Wednesday, 30 January 2008

Sốc văn hóa: xuôi và ngược (January 31, 2008)

Một tổng kết thú vị đối với những đã từng, đang, hoặc sẽ sống, làm việc, học tập ở nước ngoài hoặc từ nước ngoài trở về nước.

(adapted from the English original of Culture shock in Wikipedia by TMH)

Le choc culturel

Le terme choc culturel est utilisé pour décrire l’anxiété, la surprise, la désorientation, le déroutement, etc., sentiments ressentis lors d’un vécu dans un environnement social ou culturel entièrement différent, comme dans un pays étranger. Il se produit des difficultés auxquelles l’on fait face en assimilant une nouvelle culture, situation dans laquelle on a du mal à savoir ce qui est approprié et ce qui ne l’est pas. Ceci se combine souvent à l’écoeurement moral ou esthétique devant certains aspects de la culture nouvelle ou différente.

Ce terme a paru pour la première fois en 1954 grâce à Kalvero Oberg. D’autres chercheurs qui ont ultérieurement travaillé sur le choc culturel inclurent Michael Winkelman. Le choc culturel fait l’objet d’un domaine de recherche dans la communication interculturelle. Récemment, certains chercheurs revendiquent que le choc culturel a justement de nombreux effets positifs, tels que l’augmentation de l’efficacité de soi et de la motivation de soi, sur les séjournants interculturels.

Le choc culturel se manifeste de différentes manières. Certains symptômes comprennent des changements dans le mode de régime et de sommeil, le besoin de passer des appels téléphoniques vers le pays natal plus souvent que d’habitude, la tendance à éviter les gens de la culture hôte, l’anxiété dans des situations publiques, et une hostilité envers le nouvel environnement.

D’autres symptômes sont l’inquiétude excessive de l’hygiène et le sentiment que ce qui est nouveau et étrange est « sale ». Cela peut concerner l’eau potable, des aliments, la vaisselle et la literie ; la peur du contact physique avec des serveurs, des gardiens ou des femmes de ménage ; le sentiment d’impuissance et de vulnérabilité et le désir de compter sur les résidents à long terme de sa propre nationalité ; l’irritation par les retards et d’autres petites frustrations en proportion à leurs raisons ; le retard et le refus retentissant d’apprendre la langue du pays d’accueil ; la crainte excessive d’être trompé, d’être volé ou d’être blessé ; le souci exagéré des douleurs mineures, même les irruptions cutanées ( !) ; et finalement le grand désir de retourner chez lui, de visiter ses proches, et, globalement, la nostalgie des environs familiers.

Le choc culturel grave se compose souvent de phases distinctes bien que tout le monde ne vive pas toutes ces phases et que tous les individus ne soient pas dans une nouvelle culture assez longuement pour passer par toutes ces phases :

  1. La phase de « lune de miel » au cours de laquelle les différences entre la culture ancienne et nouvelle sont vues sous une lumière romantique, merveilleuse et nouvelle. Par exemple, en se déplaçant dans un nouveau pays, un individu peut adorer de nouvelles nourritures, le rythme de vie, les habitudes des gens, les bâtiments, etc.
  2. La phase de négociation pendant laquelle les différences mineures entre la culture ancienne et nouvelle sont résolues après quelques jours, quelques semaines ou quelques mois. On peut avoir très envie des plats préparés de telle façon que l’on trouve dans son pays originaire. On peut trouver le pas de vie trop vite ou trop lent. On perçois peut-être que les habitudes de la population locale soient gênantes, etc.
  3. La phase de « tout est bon » durant laquelle on se rend accoutumé aux différences de la nouvelle culture et a déjà développé des routines. A un tel point, on ne réagit plus à la nouvelle culture ni positivement ni négativement, simplement parce que cette culture ne lui semble plus nouvelle. On devient de nouveau préoccupé par la vie basique comme on le faisait dans sa culture originaire.
  4. Le choc culturel inverse, phénomène dans lequel le retour d’une personne à sa culture natale après être devenue habituée à celle du pays d’accueil peut susciter les mêmes effets que ceux décrits au dessus. Pourtant ces effets peuvent durer plus ou moins longuement par rapport à ceux du choc initial.

A chaque individu son degré auquel le choc culturel peut influer sur lui. Dans certains cas, c’est impossible d’affronter le choc culturel. Bien qu’il ne soit pas commun, il y a ceux qui peuvent à peine survivre à l’étranger. D’autres cessent de s’assimiler à une nouvelle culture et retournent à leur propre culture. Au contraire, certains deviennent tellement magnétisés par la culture étrangère qu’ils estiment qu’ils n’ont pas d’autre choix que s'y installer définitivement !

Saturday, 26 January 2008

Tản mạn phố (January 27, 2008)



Tản mạn phố

= Văn Thành Nho = & tiếng hát Vinh Hiển

Mẹ sinh ra tôi một ngày nắng

Ru tôi ru tôi từng mùa đông

Gió rét căm căm môi tím lạnh

Tiếng guốc đi về mong thêm mong.

*

Tuổi thơ tôi qua từng bờ phố

Thơ tôi dâng lên cả dòng sông

Cái lúc xuân sang hoa chớm nở

Ánh mắt em nhìn mông lung mông lung.

*

Có về Hà Nội nhớ cơn mưa chiều

Phố phường Hà Nội một thời phiêu diêu em ơi nhớ không

Nhớ ngôi nhà nhỏ ngõ xưa ta về

Nhớ cây cơm nguội nở vàng bên lối đi.

***

Phượng đang cho tôi một mùa nắng

Tôi không sao quên từng ngày đông

Hoa sữa đêm đêm thao thức hoài

Cái rét đang về ai thương ai.

*

Người xe đi qua dồn dập phố

Bâng khuâng trong tôi kỷ niệm xưa

Con sáo sang song giang cánh rộng

Biết có ai còn đi xa không.

*

Nếu về Hà Nội nhớ lên Nghi Tàm

Phố phường Hà Nội một đời yêu hoa em ơi nhớ không

Nhớ cây cổ thụ gió thu êm đềm

Nhớ con đường nhỏ chiều nào anh đón em.

*

Hỡi cây bàng nhỏ tán giương ô tròn

Cớ sao ta về mà chiều nay đứng yên.

***

Francophile (TMH 01.2008)

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Le théâtre municipal de Hanoi- anciennement l’opéra tonkinois

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Nous avons plus d’une fois entendu parler de Bucarest comme Paris de l’Est ou de Hanoi et Saigon comme Paris de l’Extrême Orient. Pourquoi ne pas avoir donc un Paris ou même un Lyon du Moyen Orient ? On n’est pas surpris par l’idée d’un gros investisseur dubaïote qui se dit tombé amoureux de Lyon et qui veut faire construire dans son pays natal une ville inspirée de l’esprit lyonnais et important l’urbanité de l’ancienne capitale des Gaules. On peut bien qualifier Butti Saeed Al-Gandhi de francophile. Mais la chose un peu étonnante est que ce francophile ne vient pas d’une ancienne colonie française mais d’un ancien protectorat britannique !

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"Gare du Nord" de Hanoi

Le terme francophile en matière de langue se réfère à une personne non française qui a un intérêt particulier ou une admiration pour la France. Cela peut inclure la France elle-même et son histoire, la langue française, la cuisine française, la littérature française, etc. Mais dans la connaissance populaire, la francophilie se trouve souvent dans les anciennes colonies françaises dans lesquelles l' élite parle le français et adoptent les habitudes françaises. Même dans les pays tels que le Vietnam et l’Algérie où le ressentiment contre la domination coloniale française aurait dû amener les populations locales à se débarrasser de tous les héritages coloniaux, la culture française demeure très populaire, surtout parmi les classes éduquées. En fait, on peut trouver des francophiles partout, même aux Etats- Unis où le français est toujours l’une des principales langues étrangères enseignées aux lycées.

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Ministère des Affaires Etrangères- anciennement Ministère des Finances Indochinois

Le rayonnement français dans l’histoire de la civilisation mondiale est un sujet incontestable. Certes, on peut constater par endroits les quintessences françaises tout autant immatérielles que matérielles : de l’esprit de la démocratie et de l’état gouverné par la loi en passant par des valeurs architecturales… Au Vietnam, par exemple, malgré toute la résistance anti-coloniale dans le passé, le patrimoine architectural et urbain français reste toujours une fierté des gens du pays. Les grandes villes vietnamiennes telles que Hanoi et Saigon héritent d’un aménagement urbain français qui demeure quasiment parfait après un siècle et demie bien que les villes, elles, aient beaucoup changé avec le temps.

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L’hôtel de ville de Saigon

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L’hôtel de ville de Paris

Du point de vue architecturale, les quartiers coloniaux restent toujours des références dans ces villes. Les Vietnamiens, vieux ou jeunes, considèrent les villas et les bâtiments français construits dans leurs villes comme les fleurs les plus charmantes. En réalité, les Vietnamiens maintiennent jusqu’à aujourd’hui un bon appétit de l’architecture française pour les édifices contemporains et aussi pour leurs maisons privées.

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L’ancien palais du Gouverneur Tonkinois

Il est toutefois important de remarquer que l'héritage architectural français au Vietnam n’est jamais une réplique pure calquée sur ce que l’on trouve en France. Ce patrimoine est plutôt le fruit de la créativité des Français et des francophiles vietnamiens qui ont réussi à harmoniser les valeurs françaises et les valeurs indigènes. Autrement dit, les quintessences françaises ont été localisées quand elles ont été importées au Vietnam. L’expansion française à l’époque s’est accompagnée de réflexions sérieuses sur l’habitat, les ingénieurs imaginant d’abord des solutions d’adaptation au climat dans le souci du moindre coût.

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Centre de Bourse de Hanoi

Effectivement, il y a eu dans les années 1900 une série de conférences sur l’habitation et les travaux publics dans les colonies. En ce qui concerne le Vietnam, les années 1920 ont vu apparaître une véritable théorie qui a pris en compte le contexte naturel et culturel du pays. Selon cette théorie, la construction coloniale a tenu ses spécificités des réponses apportées aux contraintes naturelles d’une part (une forte chaleur, des pluies abondantes et un taux d’humidité élevé) et à l’organisation sociale locale d’autre part. Cette théorie est par la suite devenue un principe pour l’urbanisme du pays.

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Jardin des enfants, actuellement palais des enfants de Hanoi, mon ancienne école de l’anglais

Il est à regretter que ce principe n'a pas été respecté pendant les années post-coloniales. Pendant les décennies de 1960-1990, les architectes et urbanistes vietnamiens formés en Union Soviétique et en Europe de l’est ont introduit au Vietnam une série d’immeubles d’habitation et d’autres constructions qui mettent les gestionnaires urbains d’aujourd’hui dans un vrai dilemme en ce sens que l’on ne peut ni les garder ni les détruire facilement.

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“La Fayette” de Hanoi

Certainement, il n’est pas juste de dire que l’architecture française et l’urbanisme français sont supérieurs aux autres. En fait, les architectures provenant de l’Europe de l’est ont satisfait plusieurs impératives du Vietnam, du moins en matière de vitesse de construction, de quantité et de prix, pendant une longue période où le pays était pauvre et la population citadine était en plein essor. Le seul problème réside dans le fait que les architectes de l’époque avaient calqué leurs travaux complètement sur les modèles étrangers sans prendre en compte les particularités naturelles et culturelles locales, ce qui a eu des répercussions sur l’utilité de ces bâtiments et sur le paysage urbain à long terme.

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Bon Marché” de Hanoi

En bref, on peut considérer l’architecture comme la mode. Il convient cependant de garder toujours à l’esprit que la mode va et vient alors que l’architecture d’une ville, elle, ne peut être changé comme des chemises. Puisse l’expérience du Vietnam être utile à l’investisseur dubaïote.

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La Banque d’Etat- anciennement la Banque Indochinoise

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Nôtre Dame de Paris

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Notre Dame de Hanoi

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Notre Dame de Saigon

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Hôtel de Poste de Saigon

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Vue de la fenêtre de mon bureau à Hanoi

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(inspirée de l'esprit français)

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Palais présidentiel vietnamien- anciennement palais du gouverneur-général indochinois

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Thursday, 24 January 2008

Musharraf's Lecture in IFRI- Paris (January 24, 2008)



On the occasion of his official visit to France, President Musharraf gave a lecture at the Institute for International Relations of France, IFRI . Amongst the audience were members of the diplomatic corps in Paris, researchers, students and journalists. The lecture was moderated by Mr Thierry de Montbrial, Director- General of IFRI.

In his introductory remarks, President Musharraf spoke highly of the bilateral relationship between Pakistan and France. He said that former President Jacques Chirac is one of his great friends and he expected to build a similar friendship with President Sarkozy. While noting with satisfaction the solid economic and commercial bonds between France and Pakistan, he expressed his wish to further strengthen the political ties between the two countries. Mr Musharraf also expressed how much he admired Napoleon whom he considered as the father of the modern strategic thinking in military studies.

President Musharraf’s lecture consisted of two parts: the geo-political environment in the world and in the South Asian region during the past 3 decades; and Pakistan’s role in the process “inter-civilization dialogue”. His presentation was followed by a brief session of Questions and Answers.

The geo-political environment in the world and in the South Asian region during the past 3 decades

In this part, Mr Musharraf showed how he perceived a flurry of major events that had happened in the world and in the region from the late 1970s up until the first decade of the 21st century. He took a review of the events such as the Soviet invasion of Afghanistan; the breach of the Berlin Wall; the disintegration of the Soviet Union; the reorientation and “abandonment” of strategic allies by the West; the emergence of the Taliban in Afghanistan; the 3 Indian-Pakistani wars over the disputed Kashmir; the genocidal war in Bosnia; the 9-11 catastrophe and the wars in Iraq. He also underlined the change of the world from the cold-war bipolarity to multi-polarity, in which the European Union is assuming an increasing importance.

Mr Musharraf went on to refer to the revolution in ICT over the past 30 years which had been bringing the countries and the people of the world closer to each other. However, he also pointed out a visible inequity between the haves and the have-nots, between developed countries and the Third World during this revolution. Mr Musharraf remarked that the widening rich- poor gap, coupled with the uncertainties resulted from the changing world over the past 3 decades had led to “anger, powerlessness, and desperation” in many parts of the world. This sentiment was conspicuous in the South and Central Asian region and had indeed led to “an upheaval” in the Muslim World.

Pakistan’s role in the process of “inter-civilization dialogue”

Mr Musharraf described Pakistan as the key and a powerful Muslim state in the world which is strategically located at the crossroad between the Middle East, Western China, India, Southeast Asia and Central Asia. Therefore, he said that the country always had a significant role to play not only in the region, in the Muslim community but also in the world.

Referring to the ongoing global anti-terror campaign, Mr Musharraf made it clear that Pakistan considered war as “a too expensive solution” in today’s world. He specified that Pakistan had proposed to the Organization of the Islamic Conference Summit (OIC) in Kuala Lumpur a two-pronged strategy, one aimed at the Muslim world and restructuring OIC and the other at the West and political solutions to major disputes in the world. At the regional level, Mr Musharraf informed the audience of Pakistan’s rapprochement policy with India and on how his country had contributed to the process of peace and harmony recovery in neighbouring Afghanistan. He underlined the role of dialogue in the peace process in this sub-region of Asia.

Mr Musharraf went on to give a brief introduction to the domestic situation in Pakistan. He called upon Western countries to have a better understanding of Pakistan. He highlighted the main features of Pakistan, saying that his is a country of great cultural and ethnic diversity, one that is “religious but moderate” and is struggling against the ramifications of more than 30 years of warfare which left behind it more than 4 million refugees and constant menaces from the Taliban.

Mr Musharraf expressed his government’s strong determination to fight extremism and terrorism. He, however, underlined that like extremism, terrorism is “a state of mind” and the best strategy to fight terrorism should be one that leads eventually to the change of mindset. To do that, according to him, the root causes such as poverty and illiteracy had to be addressed. He was of the view that the resort to forces would never be the ultimate solution to the problem of terrorism and extremism because “a military strategy only buys one time”. He said that the long-term solution should be “a multi-pronged” strategy incorporating therein the political, economic, social, religious and cultural aspects.

Questions and answers:

The questions raised by the audience concentrated on the capacity of the Musharraf administration to keep control of the current situation; the reputation of the army in Pakistan; the relations among the different religious and ethnic groups; the forthcoming elections and the recent assassination of Benazir Bhutto.

In response to those questions, President Musharraf said the government maintained a good control of the situation. With regards to the territories in the Western part of Pakistan, he said the situation is under control despite the instability caused by the refugee camps and the threats from the Taliban. Asked if he was afraid of a possible coup d’état against him during his absence on mission, Mr Musharraf said he had enough confidence and ground to believe that such a thing would not happen to him. He praised the Pakistani army, saying that it is widely recognized as one of the most popular armies in the United Nations Peacekeeping forces. Concerning the forthcoming elections, President Musharraf ascribed the current confusion in the country to the return of the two former prime ministers, namely Benazir Bhutto and Nawar Sharif. When asked about a possible international investigation into the assassination of Benazir Bhutto, Mr Musharraf said he welcomed such an investigation.

(TMH from Paris)

Service minimum à Paris
pour Musharraf

Alain Barluet
23/01/2008 | Mise à jour : 07:04 |
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Nicolas Sarkozy a insisté, mardi, pour que les élections pakistanaises de février se déroulent dans les meilleures conditions possibles de liberté, de pluralisme, de transparence et de sécurité. Crédits photo : AP

Le président a reçu mardi un soutien prudent de Nicolas Sarkozy.

Alors que son pays traverse une période de fortes turbulences, le président Pervez Musharraf est en quête de caution européenne. Il l'a reçue mardi à Paris, sans enthousiasme, lors d'un entretien à l'Élysée avec Nicolas Sarkozy. Moins d'un mois après l'assassinat de Benazir Bhutto, le chef de l'État a entrepris une tournée destinée à tenter de dissiper le trouble déclenché en Europe par l'assassinat de l'opposante, le 27 décembre. Après Bruxelles et Paris, Pervez Musharraf est attendu aujourd'hui à Davos, puis en Grande-Bretagne.

Au surlendemain de l'attentat contre Benazir, Nicolas Sarkozy avait téléphoné à son homologue pakistanais puis, dès le 1er janvier, dépêché Bernard Kouchner, premier responsable étranger à se rendre sur place. Les législatives ont été reportées au 18 février. Lundi à Bruxelles, le chef de l'État pakistanais s'est engagé à ce que ces élections soient «libres». Il a également appelé les Européens à «aider plutôt que critiquer» son régime, «en première ligne dans la lutte contre le terrorisme». Nicolas Sarkozy a insisté, mardi, pour que le scrutin se déroule dans les meilleures conditions possibles de liberté, de pluralisme, de transparence et de sécurité. À Paris, on est bien conscient des bénéfices que le pouvoir peut retirer de la crise, avec une opposition divisée et une campagne électorale dénaturée. Nicolas Sarkozy a souligné que la tenue des élections est «la seule réponse à apporter au terrorisme». Il a assuré que la France «continuera à apporter au Pakistan tout son soutien dans la lutte contre le terrorisme».

Personne n'est dupe des ambiguïtés de Pervez Musharraf. Mais, faute d'alternative, celui-ci reste incontournable. Mardi, le président pakistanais s'est une fois encore présenté comme le meilleur allié dans la «guerre contre la terreur». À deux jours de l'arrivée en Inde de Nicolas Sarkozy, l'accueil du dirigeant pakistanais à Paris n'a guère été apprécié par New Delhi. Une «maladresse», juge un expert des questions indiennes. (Le Figaro)

Wednesday, 28 November 2007

Dân Pháp & văn hóa xuống đường (Late November 29, 2007)



TMH (28.11.2007)

(scroll down and refer to the English text should you not feel comfortable with the French version)

Où les Français se dirigent-ils ?

L’adoration que les Français vouent aux grèves serait-elle pas la chose qui les différencie du reste du monde ?. Certes, les grévistes ont toujours un but à atteindre en descendant dans la rue et personne ne doit contester leur désir de défendre leurs intérêts. Mais est-ce pour autant acceptable qu’un petit pourcentage de Français, sous prétexte qu’ils ne veulent pas rallonger leur vie professionnelle de deux ans et demi de plus, inflige des difficultés à la majorité en paralysant tout le pays au moment où son économie est déjà en déclin ?

Pour ceux et celles que la paralysie prolongée des moyens de transport énerve, les grèves sont honteuses et inacceptables. Ils qualifient les grévistes de paresseux qui cherchent à défendre des privilèges de l’ancien temps lesquels grèvent l’économie et obligent tous les autres travailleurs français à payer. Les grèves illustrent bien la carence du modèle français caractérisé par le monopole des services cruciaux entre les mains de l’Etat et le pouvoir donné aux employés de prendre la population et les politiciens en otage en les forçant à se résigner. En d’autres termes, les Français suivent encore les idées révolutionnaires de 1789 et sont encore au stade où les conflits sociaux ne peuvent être résolus que dans la rue.

L’heure est venue où les grévistes doivent se rendre compte que leurs actions ne peuvent qu’aggraver les problèmes économiques du pays plutôt que leur donner une solution concrète. Ils tiennent beaucoup aux lois protégeant leur travail et aux acquis sociaux très fantastiques. Cependant tant qu’ils ne seront pas conscients de la nécessité d’être plus compétitifs dans le marché actuel très mondialisé et de travailler plus, et non moins, ils conduiront leur pays à l’échec économique. Il est temps pour les grévistes d’accepter les réformes s’ils veulent que le chômage baisse et que l’économie nationale cesse de perdre des places dans le classement international. Il faut donc que la France avale l’amère pilule des réformes et qu’elle comprenne que la perte d’un jour de PNB ne soit pas la meilleur façon de le faire.

Néanmoins, les grévistes et leurs sympathisants reconnaissent le caractère égoïste de l’attitude mentionné ci-dessus . Ils réclament une réflexion sérieuse sur une autre dimension du problème. Les défenseurs des grévistes sont d’avis que ce qui se passe ne se limite pas à une simple question de vaquer aux activités. La protestation actuelle s’est déclenchée car les gens ne sont pas prêts à perdre leurs droits et libertés durement gagnés. Certes, malgré des pressions du mode de pensée dominant l’économie mondiale et ses institutions, la France est parvenue à sauvegarder nombre d’avantages sociaux incarnés dans une démocratie type et un état de bien-être authentique. La plupart de la population n’est pas prête à abandonner ces avantages que la pression vienne de l’Europe ou du gouvernement en exercice.

Ils soutiennent que plusieurs modèles sociaux sont possibles dans le monde et que celui du néo-libéralisme n’est pas nécessairement le meilleur. Selon eux, les Français ont entièrement raison de faire grève parce qu’ils veulent sauvegarder les droits sociaux pour lesquels les anciennes générations avaient lutté. Des plaintes sur les perturbations dans les transports et les écoles témoignent, tristement, de l’étroitesse d’esprit motivée par l’intérêt personnel et la résignation. Certes, l'action des grévistes a bien sûr des répercussions sur la vie quotidienne de certaines personnes mais ces répercussions seraient d'une ampleur bien autre si la culture libérale s'était emparée de la société française. Selon ces militants, il ne faut pas se plaindre des grèves. Il faut plutôt réfléchir sur le sens de notre existence comme être humain dans une société et non sur des statistiques d’une économie mondialisée.

Les grèves actuelles ne sont pas les premières et ne seront pas les dernières. Il est toutefois intéressant de noter que des sondages récents montrent que la majorité des Français avaient été contre les grèves avant le début de celles, fait qui représente un développement sans précédent dans l’histoire française.

Voici l'extrait du commentaire par M. Vu Doan Ket, IRI, Hanoï, Viet Nam; traduit en français par TMH:

Qui bénéficie le plus de ces grèves ?

Pour les partisans des réformes dans le gouvernement du Premier ministre Fillon, en place depuis six mois, sous l’autorité du président Sarkozy, les grèves récentes représentent un test vis-à-vis des futures et audacieuses réformes . A moins que le gouvernement surmonte cette première épreuve de force et obtienne que le peuple accepte la réforme des régimes spéciaux de retraite et finalement sa mise en œuvre, les prochaines propositions de réforme risqueront de subir/ connaître le même sort.

Que le président Sarkozy s’abstienne de tout commentaire et que le gouvernement ne soit pas prêt à ouvrir des négociations avec les syndicats, pas plus qu’il ne prenne des actions hâtives pour mettre fin aux grèves amènent des analystes à supposer que le gouvernement s’attend à ce que les grèves se déclenchent. Le gouvernement espère-t-il peut-être que la prolongation des grèves lancées par les syndicats des services publics aboutira à l’érosion du soutien et de la solidarité du public en faveur de leur action.

Certes, les sondages effectués 4 jours après la première grève montrent que la population française trouve insupportables les difficultés se traduisant de la grève. Les organisations sociales de droite qui appuient la libéralisation économique sont parvenues à réunir plus de 10.000 manifestants dans les rues de Paris en protestation contre les grèves. Les désaccords entre différentes couches de la population à l’égard des réformes et des traitements préférentiels constituent également le facteur qui réduit l’ampleur de la grève générale qui s’est déroulée le 20 novembre.

La situation s’est en partie aggravé car l’administration Fillon n’a pas choisi le bon moment pour annoncer la proposition de réforme des régimes spéciaux de retraite ; elle aurait pu attendre le début de 2008, date d’entrée en vigueur de la loi concernant le service minimum. La divergence d’opinions croissante dans la société pendant les grèves pourrait finir par profiter au gouvernement. En effet, en nourrissant le mécontentement populaire et en laissant la situation se dégrader, le gouvernement pourra justifier les réformes sur la base de la libéralisation de l’économie en supprimant les facteurs freinant son développement, notamment les privilèges dont jouissent les services publics. Mise à par les dégâts économiques, le président Sarkozy et le gouvernement réformiste Fillon sont apparemment les principaux bénéficiaires des grèves, du moins du point de vue politique.

Néanmoins, la tactique du gouvernement de profiter de la division de l’opinion pour lancer des réformes (si tel est vraiment le cas) risquerait d’avoir l’effet inverse. A ce titre, le gouvernement Jupé en 1995 en est l’exemple. En effet, l’ampleur et la durée des grèves de 1995, malgré leur popularité, avaient fini par paralyser le gouvernement et finalement conduire à son effondrement bien qu’à l’époque la droite controlât à la fois l’Elysée et le Parlement. La frustration actuelle du public à l’encontre des grévistes pourrait bel et bien se retourner contre le gouvernement Fillon et Sarkozy si les grèves persistent et si le gouvernement reste passif dans les négociations.

Where are they heading for ?

(TMH- 22.11.2007)

The French love to take to the streets. Going on a strike is absolutely a typical French way. Strikers always have a point, i.e. to protect themselves. And certainly this desire should never be questioned or challenged in a democracy. But should all the French be happy with the strikes in which a few percents of the population who do not want to work 2.5 years more in their professional life, are inflicting misery on the majority of ordinary people by managing to paralyze the whole country and when the French economy is in decline?

For those who are frustrated by the prolonged stagnation, the strikes are shameful and unacceptable. They described the strikers as a bunch of lazy people who are defending privileges from olden times that have been putting an enormous strain on the economy, and that all French workers have to pay for. Broadly speaking, the strikes are another illustration that the French model is broken. What the model is characterized by is the state that has a monopoly on crucial services while it gives the employees the power to take the French population (and politicians) hostage and essentially bully them into submission. In other words, the French still work along the revolutionary lines of 1789 and have not yet graduated to resolving fundamental social items outside of the streets.

It's time that the strikers realized that rather than helping, their actions are compounding their economic problems. They love their strong employment protection laws and fantastic social security benefits, but until the French realize that they need to be more competitive in this globalized world and work more, not less, they are doomed to economic failure. It is time the French realized they have to work and engage in reforms if they want unemployment to go down and the national economy stop sliding in international league tables. France has to take the bitter pill of economic reforms, and forfeiting a day's GDP is not the way to do it!

The strikers and their supporters, however, consider the above-mentioned attitude as selfish and call for a serious reflection on a broader issue. They are of the view that what is happening is not just about being unable to go for one’s own daily business, it is about rights and freedoms which people have fought over for many years, and which they are not prepared to lose. Indeed, France is a country which has, despite the pressures of the mode of thinking which dominates the world economy and institutions, managed to retain many of the social advantages of a real social democracy and welfare state. The majority of the population are not ready to give these up, either through pressure from Europe or from the current government.

They argue that there are many social models in the world and the neo-liberal one is not the best for everyone. Therefore, according to them, the French are 100% correct to strike because they want to protect the social rights that earlier generations have fought for. Complaints of transport or school disruptions sadly show the narrow-minded self interest and resignation of the haves and the would-likes. The action surely affects people as they try to go about their daily business, but not as much as they will get "hurt" if the neo-liberal culture is allowed to ride roughshod. The time is not to complain but to reflect upon the sense of our existence as humans within a society, not statistics within a global economy.

These latest strikes are not the first, nor are they the final ones. It is nevertheless interesting to note that recent surveys in France show that a majority of people were against the strike before it started, which is unprecedented in the French history.

Wednesday, 6 December 2006

Phẩm chất lãnh đạo (December 07, 2006)

WHAT MAKES A GOOD PRESIDENT? DE QUOI UN BON PRESIDENT EST-IL FAIT ?

(29-11-2006)

Stubbornness and disagreeableness may not be traits you want in a neighbor or a spouse, but researchers say that these two traits are associated with great presidents. In research to be presented at the American Psychological Association's (APA) 108th Annual Convention in Washington, D.C., August 4 - 8, the personality traits of all 41 U.S. presidents to date were analyzed and compared with historian's views of presidential greatness.

L’entêtement et les manières désagréables ne sont jamais ce à quoi on s’attend de la part de ses voisins ou de son épouse. Mais selon les chercheurs américains, ces deux traits de caractère sont associés aux grands présidents.

As part of their The Personality and the President Project, psychologist Steven J Rubenzer, Ph.D., of Houston, Texas and co-authors Thomas Faschingbauer, Ph.D., of Richmond Texas and Deniz S. Ones, Ph.D., of the University of Minnesota, used several objective personality instruments to analyze the assessments made by more than one hundred presidential experts who were instructed to assess the lives of presidents they studied. The experts were instructed to look only at the five-year period before their respective subject became president to avoid the influence that life in the White House might have had on their behavior.

Dans une recherche intitulée « Le caractère et le président » effectuée par l’Association Psychologique Américaine, dont les résultats ont été rendus public au mois d’août dernier, les traits de caractère de tous les 41 présidents américains à ce jour ont été analysés et comparés avec des points de vue d’historiens sur la grandeur présidentielle. Dans le cadre du projet, les psychologues de l’Université du Minnesota ont utilisé nombre d’instruments objectifs pour analyser les bilans dressés par plus de 100 experts présidentiels. Les experts ont reçu l’ordre de n’étudier que la période de 5 ans de vie avant que leurs sujets respectifs ne soient devenus présidents en vue d’éviter l’influence que la vie dans la Maison Blanche aurait exercée sur leur comportement.

Results of the research indicate that great presidents, besides being stubborn and disagreeable, are more extraverted, open to experience, assertive, achievement striving, excitement seeking and more open to fantasy, aesthetics, feelings, actions, ideas and values. Historically great presidents were low on straightforwardness, vulnerability and order.

Les conclusions de la recherche indiquent que les grands présidents, à part leur entêtement et leurs manières désagréables, sont plus extravertis et assertifs. On en trouve également les qualités de ceux qui s’efforcent constamment d’atteindre des buts et qui cherchent toujours une vie excitante. De plus, ils sont véritablement ouverts à des expériences, à des idées fantaisistes, à l’esthétique, à la sensation et à des valeurs différentes. Mais de l’autre côté, les historiquement grands présidents sont très bas au niveau de la droiture, de la vulnérabilité et d’un sens de l’ordre. Ne nous attendons jamais à ce qu’un grand président ait des bureaux ordonnés dans le Bureau Ovale ! « Il paraît qu’être un petit peu désordonné constitue d’une manière ou d’une autre un atout pour parvenir à la grandeur historique, » ont expliqué les auteurs.

Achievement striving was found to be one of the best correlates of greatness in the oval office and competence was also a big predictor of presidential success. "Presidents who succeed set ambitious goals for themselves and move heaven and earth to meet them," said the researchers. They say Teddy Roosevelt was such a man but Grant and Harding were not. And don't look for great presidents to have neat desks in the Oval Office. "It seems that being a bit disorganized, like Lincoln, is somewhat of an asset for attaining historical greatness," explained the authors.

Dans leurs études, les chercheurs ont attaché de l’attention spéciale à la personnalité de George Washington et à celle d’Abraham Lincoln. On note que tous les deux sont toujours sur le top trois dans tous les sondages menés auprès des historiens sur la grandeur présidentielle. Mais à part le fait qu’ils soient physiquement très grands, les deux présidents ont apparemment très peu en commun. Washington a obtenu de bonnes notes en être consciencieux. Il a, toutefois, une note plus basse que les américains moyens d’aujourd’hui quand il s’agit de l’ouverture, de l’extraversion et des caractères agréables. Il a également obtenu un score plus bas sur sa vulnérabilité, ce qui fait preuve de sa capacité exceptionnelle de tolérer stress et l’adversité. Il a été prouvé qu’il avait un bas niveau d’ouverture vis-à-vis de la diversité des valeurs, ce qui montre qu’il était traditionnel dans ses mœurs et a alors dû compter sur l’aide de l’église et des personnages religieux pour ces affaires. Par ailleurs, il avait un haut niveau de détermination, de compétence, d’autodiscipline et de délibération.

The researchers gave special attention in their study to the personalities of George Washington and Abraham Lincoln. They note that both men have been in the top three of every historian's poll of presidential greatness, but besides being very tall and imposing men, they seemingly had little in common. Washington scored very high on conscientiousness but scored lower than typical Americans today on openness, extraversion and agreeableness. He also scored quite low on vulnerability, which indicates an exceptional ability to tolerate stress and adversity. He also scored low on openness to values, which indicates that he was traditional in his morals and relied on leadership from church and religious figures in these matters. Additionally, Washington scored high on achievement striving, competence, self-discipline and deliberation.

Au contraire, Lincoln était dans une large mesure un président ouvert. Mais il avait aussi un haut niveau de dépression, ce qui était en accord avec le fait qu’il a parfois souffert de périodes de désespoir profond. Lincoln a obtenu de très basses notes en franchise. « Il est disposé à distordre la vérité », ont dit les auteurs, « bien qu’il ait souvent été considéré comme honnête et plein de bonnes intentions. »

The researchers gave special attention in their study to the personalities of George Washington and Abraham Lincoln. They note that both men have been in the top three of every historian's poll of presidential greatness, but besides being very tall and imposing men, they seemingly had little in common. Washington scored very high on conscientiousness but scored lower than typical Americans today on openness, extraversion and agreeableness. He also scored quite low on vulnerability, which indicates an exceptional ability to tolerate stress and adversity. He also scored low on openness to values, which indicates that he was traditional in his morals and relied on leadership from church and religious figures in these matters. Additionally, Washington scored high on achievement striving, competence, self-discipline and deliberation.

Peut-être, n’est-on pas surpris d’apprendre que la plupart des présidents modernes des Etats-Unis s’avèrent être clairement extravertis. Cependant, les données indiquent que les premiers présidents du pays ont des résultats plus bas que la moyenne sur cette qualité. Est-ce que cela signifie que les présidents deviennent plus extravertis ou que toute la population américaine le devient? Selon les auteurs, la recherche ne peut pas répondre à cette question, mais étant donné le rôle grandissant des médias dans les élections présidentielles, l’explication la plus plausible serait que les changements sont limités aux présidents eux-mêmes, pas à la population globale./.

Lincoln scored high on openness, but his highest score was on depression, which the authors say is consistent with reports that he occasionally suffered periods of deep despair. Lincoln scored low on straightforwardness. "He was willing to bend the truth," said the authors, "although he was usually seen as honest and well intentioned."

The authors say that nearly all presidents could be classified into one or more of eight presidential types, with some belonging to more than one group. These include The Dominators (Nixon, Andrew Johnson, Lyndon Johnson, Jackson, Polk, Teddy Roosevelt and Arthur), The Introverts (John Adams, John Quincy Adams, Nixon, Hoover, Coolidge, Buchanan, Wilson and Benjamin Harrison), The Good Guys (Hayes, Taylor, Eisenhower, Tyler, Fillmore, Cleveland, Ford and Washington), The Innocents (Taft, Harding and Grant), The Actors (Ronald Reagan, Warren Harding, William Henry Harrison, Bill Clinton and Franklin Pierce), The Maintainers (McKinley, Bush, Ford and Truman), The Philosophes (Garfied, Lincoln, Jefferson, Madison, Carter and Hayes), and the Extraverts (FDR, Kennedy, Clinton, Theodore Roosevelt, Reagan, William Harrison, Harding, Jackson and LBJ).

It may come as no surprise that the research shows that most modern presidents are clearly extraverts. However, the data indicates that the early presidents scored below average on this factor. Does that mean that presidents are becoming more extraverted, or that the entire population has become more extraverted? The researchers say their data can't answer that question, but "given the increasing role of the media in presidential elections, the more plausible explanation is that the change is limited to the presidents and not the general population."

Wednesday, 29 November 2006

Lệ làng (November 30, 2006 )

LES LOIS TACITES

( 2006-11-22)

Des enfants sont toujours ceux qui souffrent le plus quand le mariage de leurs parents se brise. Les enfants des parents divorcés souffrent souvent des plaies psychologiques sérieuses. Peu importe qui est responsable d’un tel incident familial, les enfants deviendront, en conséquence, vulnérables et leur vie vouée au déséquilibre. Mais le mariage est un contrat social qui est soumis aux interventions juridiques. Donc, à part les conséquences psychologiques, l’échec d’un mariage mène aussi aux implications sociales et juridiques. Néanmoins, l’ampleur de ces implications varie d’une société à l’autre, selon des facteurs culturels contenus dans cette société.

En Occident, un verdict rendu à un couple divorcé avec des enfants comprend toujours des clauses détaillées concernant les horaires durant lesquels un parent peut visiter son enfant qui est pris en charge par l’autre. De même, les Occidentaux attachent de l’importance à une définition « sans nuance » des mandats ponctuels des parents ou d’un tiers (grands-parents, beaux parents, par exemple) vis-à-vis de l’enfant dans une famille monoparentale, recomposée ou homoparentale. Tout cela constitue les fondations juridiques qui facilitent le développement normal de l’enfant et, en règle générale, de toute la société.

Ces principes juridiques ont trouvé leur chemin en Orient. Mais en Asie du Sud-est, on se soucie plutôt des ramifications sentimentales. Partout, la rupture familiale conduit certainement au désarroi inévitable dans les relations parmi les membres de la famille ainsi que dans le partage des responsabilités envers les enfants concernés. Il semble pourtant que le désarroi puisse être refréné par le mode de famille étendue selon lequel plusieurs générations cohabitent sous le même toit. Dans ce modèle familial, les enfants profitent de la prise en charge non seulement par leurs parents mais aussi par leurs grands-parents, leurs oncles et leurs tantes. Dans ce cas-ci, les responsabilités ne sont pas définies par la loi mais par les normes traditionnelles de l’éthique, comme on dit au Vietnam, « si le père est mort, l’oncle va prendre en charge les enfants de son frère, et si la mère est morte, la tante va allaiter les enfants de sa sœur ». En effet, les frères, les sœurs et les grands-parents vietnamiens jouent souvent le rôle de « baby-sitter gratuit ». La prise en charge de l’enfant dans une famille monoparentale ou recomposée fait rarement l’objet de disputes juridiques dans ce pays où l’on prend la perte de face plus au sérieux que la mort ! Les préjugés auxquels les personnes issues de familles « anormales » doivent faire face restent encore forts malgré la modernisation et l’occidentalisation de la société actuelle.

C’est vrai que l’on peut faire aujourd’hui des choses auxquelles on n’osait pas penser dans le passé grâce au démantèlement des coutumes arriérées. Cependant, on ne peut guère faire disparaître la mentalité médiévale. Par exemple, les enfants à l’école lisent encore des contes et des légendes dans lesquels la belle-mère et le beau-père incarnent toujours la méchanceté et l’égoïsme. La plupart des vietnamiens n’ont pas une attitude tolérante envers les femmes ayant des enfants sans être mariées. Bien que tout le monde soit égal devant la loi, ces femmes et leurs enfants sont toujours victimes de plusieurs préjugés tacites. La langue vietnamienne comprend nombre de mots à connotation péjorative pour décrire les femmes non mariées et les enfants nés de parents non mariés !

Pour voter ou amender une loi, il nous faut simplement quelques sessions parlementaires. Mais pour changer un mode de pensée, surtout celui d’une société, il nous faudrait de nombreuses générations.

Tuesday, 14 November 2006

Nói dối

VÉN BỨC RÈM DỐI TRÁ …LEVER LE VOILE DU MENSONGE !

Chưa bao giờ trên các trang báo điện tử tiếng Việt người ta lại chứng kiến sự xuất hiện với mật độ dày đặc của các cuộc tranh luận xung quanh vấn đề « nói dối- nói thật », « sống giả- sống thật » vv và vv. Thật thú vị, khi lướt qua các trang báo của Tây, cũng thấy xuất hiện rất nhiều diễn đàn xung quanh các chủ đề tương tự, như « être et paraître »(tạm dịch : bản chất và vẻ ngoài) ; « faisons tomber les masques et cessons de jouer des rôles »(tạm dịch : Trút bỏ mặt nạ và thôi diễn trò ) hay « arrachez tous les masques, brisez les fausses images » (tạm dich : Lột mặt nạ và chấm dứt sự giả dối). Vừa rồi, tạt qua một hiệu sách ở Paris, tôi cũng nhìn thấy một cuốn sách có tựa «Cessez d’être gentil, soyez vrai » (tạm dịch : đừng khách sáo, hãy thành thật).

Trở lại với câu chuyện ở quê mình (xin đọc tiếp tiếng Việt bên dưới, THÀNH THẬT cảm ơn img)

… Au début, les débats traduisent des réactions à une série d’autobiographies récemment publiées par quelques vedettes de cinéma et de pop, dans lesquelles ces célébrités tentent de se décharger sans rien conserver pour elles-mêmes et révèlent donc les détails choquants de leur vie privée ainsi que de celle de leurs proches. Immédiatement, les débats s’étendent au-delà de leur limites initiales.

On commence à aborder un éventail de problèmes, allant de la vie quotidienne au régime sociopolitique. On parle des mensonges des enfants, des adultes, des personnes ordinaires et puis des personnalités connues. On épluche non seulement des faux individuels mais aussi des faux collectifs, à savoir ceux commis par une organisation, une partie politique ou un gouvernement. On arrive même à une conclusion selon laquelle il existe « une culture du mensonge » si c’était la vie ! A juste titre, on se pose des questions telles que « le mensonge est-il grave ? » ; « Qui se soucie de la vérité ? » ; « Doit-on et peut-on tout dire ? ».

C’est impossible d’apporter des réponses catégoriques aux dites questions puisqu’une telle réponse dépend de trop de variables. Mais, croyons-le ou pas, dire des mensonges s’avère être un trait inné du caractère de l’être humain. Il y a plus d’un siècle, l’écrivain américain, Mark Twain, a écrit que « on est des acteurs de mensonge et de faux dans tous les moments, non seulement quand on reste éveillé mais aussi quand on dort, non seulement quand on est heureux mais aussi quand on est triste. Même si l’on pouvait contrôler sa langue, ses mensonges se transformeraient en d’autres formes. » Le mensonge est comme une capacité qui est à la disposition de chaque individu. Présents partout sous des formes différentes, les mensonges nous racontent des histoires intéressantes.

Il y a eu de nombreuses recherches scientifiques appuyant les suppositions de Mark Twain, y compris celle effectuée en 2004 par Robert S. Feldman, psychologue de l’université de Massachusetts. Le dernier a sournoisement enregistré les conversations entre ses étudiants et des étrangers. L’analyse de ces enregistrements sonores révèle que plus de 60% de ces étudiants ont des indications de mensonge toutes les dix minutes. Les niveaux de mensonge sont classés de l’exagération à la fabrication de fausses nouvelles. Ce qui est vraiment intéressant est le fait que nos hommes et femmes sont parfaitement égaux à l’égard de la fréquence du mensonge. La différence réside dans le fait qu’une femme a tendance à pratiquer le mensonge afin de rassurer son interlocuteur alors qu’un homme est enclin à se mentir, visant principalement à se rassurer.

La recherche susdite constitue un exemple type parmi beaucoup d’autres du mensonge et de faux reconnus par des scientifiques. Mais, ironiquement, les recherches scientifiques, elles-mêmes, produisent aussi de faux résultats ! En effet, nous nous compromettons toujours avec des faux non- verbaux tels que l’emploi des cosmétiques, de la perruque, de la chirurgie esthétique, des vêtements à la mode… afin de nous déguiser. Nous profitons du parfum artificiel pour dissiper l’odeur naturelle de nos corps. Et plus d’une fois dans la vie, nous versons des larmes de crocodile… Tout cela représente juste une petite partie d’un tapis colossal de faux et de mensonge qui nous maquille et couvre la nature de malhonnêteté d’être humain.

Mais pourquoi l’humanité est-elle tellement susceptible de mensonge et de faux ? Comme nous l’avons analysé précédemment, nous sommes nés avec ce trait dans nos cerveaux. Ce trait de caractère sert comme une « qualité » quand on se voit obligé de se mentir pour qu’on puisse se protéger ou protéger ses proches du mal d’une vérité douloureuse qui risque de se révéler en temps inutile. Dans ces circonstances, le maintien de l’existence et de l’évolution humaine constitue le but qui justifie l’emploi du mensonge comme moyen. Néanmoins, est tellement fragile la frontière entre le mensonge comme moyen justifiable et celui comme un défaut intolérable. Le faux auquel un homme a recours en vue de cacher son sentiment d’infériorité ne lui sert que pour l’affaiblir. En donnant de fausses images et des promesses non tenues, on ne prévoit que des déceptions et des désillusions . Et personne ne tolère les mensonges et les faux qui détruisent l’égalité sociale et renversent des valeurs éthiques.

… Ban đầu các cuộc tranh luận được khơi mào từ phản ứng của độc giả trước tự truyện vừa được xuất bản của một ngôi sao màn bạc Việt Nam (và tôi biết sắp tới sẽ có tự truyện của một nghệ sỹ- ca sỹ hàng đầu Việt Nam !). Trong cuốn tự truyện (giá bán 45 ngàn đồng tại Hà Nội, 10 euros tại châu Âu), nghệ sỹ này cố gắng nói cho hết, nói như không giữ lại gì cho bản thân, và do đó đã tiết lộ nhiều chi tiết gây sốc về cuộc sống cá nhân của cô cũng như của những người thân. Ngay lập tức, các cuộc tranh luận đã vượt ra khỏi giới hạn ban đầu.

Người ta bắt đầu đề cập đến hàng loạt các vấn đề, từ cuộc sống hàng ngày cho đến thể chế kinh tế- xã hội. Người ta nói về tật nói dối ở trẻ em, ở người lớn, sự dối trá của các phó thường dân cho đến sự giả dối của các nhân vật có tiếng tăm. Người ta mổ xẻ những sự dối trá chỉ có tính chất cá nhân, nhưng cũng lôi ra cả những vụ dối trá tập thể, ý nói đến những vụ việc khuất tất của một tổ chức, một đảng phái hay một chính phủ. Thậm chí người ta còn kết luận rằng « văn hóa nói dối » tồn tại như một thực tế cuộc sống. Vì lẽ đó, người ta cũng tự đặt ra những câu hỏi, kiểu như « nói dối có phải là vấn đề ? » ; « ai bận tâm đến sự thật ? » « có phải cái gì cũng phải nói hết ra và có thể làm được điều đó hay không ? »

Thật khó có thể đưa ra được những câu trả lời dứt khoát cho những câu hỏi nêu trên, bởi vì một câu trả lời như vậy phải tính đến rất nhiều biến số. Nhưng, dù tin hay không tin, nói dối dường như là một đặc trưng trong tính cách con người ! Cách đây hơn 1 thế kỷ nhà văn Mỹ Mark Twain đã viết, đại ý : …con người nói dối mọi lúc, không chỉ khi thức mà cả khi ngủ, không chỉ lúc vui mà cả lúc buồn. Và nếu như có thể giữ được cái lưỡi của mình đứng im thì con người cũng sẽ có các hình thức nói dối khác… Nói dối giống như một khả năng bẩm sinh mà mỗi cá nhân được ban tặng và muốn dùng lúc nào thì dùng. Có mặt ở khắp mọi nơi dưới các hình thức khác nhau, cái sự nói dối cũng gắn với nhiều câu chuyện thú vị.

Đã có nhiều nghiên cứu khoa học ủng hộ luận điểm của Mark Twain, trong đó có công trình tiến hành năm 2004 của Robert Feldman, một nhà tâm lý học thuộc Đại học Massachusetts. Ông này đã tiến hành ghi âm lén các mẩu đối thoại giữa các sinh viên của ông ta và những người khách lạ. Qua phân tích băng ghi âm, ông ta phát hiện trên 60% sinh viên nói trên có các biểu hiện nói dối với tần số 10 phút một lần. Cấp độ nói dối được phân loại từ việc phóng đại cho đến bịa đặt. Phát hiện thú vị là nam nữ hoàn toàn bình đẳng với nhau ở tần số nói dối. Sự khác nhau nằm ở chỗ các quý cô có xu hướng nói dối nhằm trấn an người đối thoại với mình, trong khi các quý cậu nói dối chủ yếu là để tự làm yên lòng mình !

Nghiên cứu nói trên chỉ là một trong nhiều ví dụ khác về sự dối trá mà các nhà khoa học ghi nhận được. Nhưng, trớ trêu thay, bản thân các nghiên cứu khoa học cũng có thể đưa ra các kết quả giả dối ! Hơn nữa, trên thực tế, chúng ta vẫn thường xuyên thỏa hiệp với những sự giả dối « không lời », chẳng hạn như việc sử dụng mỹ phẩm, đội tóc giả, phẫu thuật thẩm mỹ, quần áo hợp thời trang… nhằm ngụy trang cho mình. Chúng ta dùng mùi thơm nhân tạo của nước hoa để xua đi « hương vị » tự nhiên của cơ thể. Chắc hẳn, mỗi chúng ta đều đã hơn một lần trong đời nhỏ những giọt nước mắt cá sấu… Tất cả những điều đó cũng mới chỉ là một mảnh nhỏ trong tấm áo choàng khổng lồ về sự dối trá mà con người trang điểm cho mình và nhờ đó che đậy bản chất không trung thực của mình.

Nhưng tại sao con người lại dễ dàng dối trá đến như vậy ? Như đã nói ở phần trên, con người sinh ra với đặc tính này được « lập trình » trong não bộ. Đặc tính này sẽ đóng vai trò của một « phẩm chất » khi người ta nói dối để có thể tự bảo vệ mình hoặc bảo vệ người thân, đồng loại trước tác hại của một sự thật đau đớn có nguy ngơ bị phát lộ chưa đúng lúc. Trong những hoàn cảnh như vậy, việc bảo vệ sự sống và tiến hóa của loài người trở thành một « mục đích » có khả năng biện minh cho một lời nói dối được dùng chỉ như một phương tiện. Nhưng có điều, ranh giới giữa lời nói dối như một phương tiện có thể biện minh và lời nói dối như một khuyết điểm không thể tha thứ thật mong manh. Sự giả dối mà một người dùng đến nhằm che đậy cho bản chất tự ti của mình thực ra chỉ làm cho anh ta yếu đi. Dựng lên những biểu tượng không thật hay tung ra những lời hứa mà không giữ được chỉ là những tiền đề của sự thất vọng và vỡ mộng. Và, chắc không ai dễ dàng tha thứ cho những lời nói dối và những sự giả tạo nhằm hủy hoại công bằng xã hội và đảo lộn các giá trị đạo đức.

(Bài viết tham khảo thông tin của cả Ta, cả Tây -không tham khảo địch img )