Wednesday 29 November 2006

Lệ làng (November 30, 2006 )

LES LOIS TACITES

( 2006-11-22)

Des enfants sont toujours ceux qui souffrent le plus quand le mariage de leurs parents se brise. Les enfants des parents divorcés souffrent souvent des plaies psychologiques sérieuses. Peu importe qui est responsable d’un tel incident familial, les enfants deviendront, en conséquence, vulnérables et leur vie vouée au déséquilibre. Mais le mariage est un contrat social qui est soumis aux interventions juridiques. Donc, à part les conséquences psychologiques, l’échec d’un mariage mène aussi aux implications sociales et juridiques. Néanmoins, l’ampleur de ces implications varie d’une société à l’autre, selon des facteurs culturels contenus dans cette société.

En Occident, un verdict rendu à un couple divorcé avec des enfants comprend toujours des clauses détaillées concernant les horaires durant lesquels un parent peut visiter son enfant qui est pris en charge par l’autre. De même, les Occidentaux attachent de l’importance à une définition « sans nuance » des mandats ponctuels des parents ou d’un tiers (grands-parents, beaux parents, par exemple) vis-à-vis de l’enfant dans une famille monoparentale, recomposée ou homoparentale. Tout cela constitue les fondations juridiques qui facilitent le développement normal de l’enfant et, en règle générale, de toute la société.

Ces principes juridiques ont trouvé leur chemin en Orient. Mais en Asie du Sud-est, on se soucie plutôt des ramifications sentimentales. Partout, la rupture familiale conduit certainement au désarroi inévitable dans les relations parmi les membres de la famille ainsi que dans le partage des responsabilités envers les enfants concernés. Il semble pourtant que le désarroi puisse être refréné par le mode de famille étendue selon lequel plusieurs générations cohabitent sous le même toit. Dans ce modèle familial, les enfants profitent de la prise en charge non seulement par leurs parents mais aussi par leurs grands-parents, leurs oncles et leurs tantes. Dans ce cas-ci, les responsabilités ne sont pas définies par la loi mais par les normes traditionnelles de l’éthique, comme on dit au Vietnam, « si le père est mort, l’oncle va prendre en charge les enfants de son frère, et si la mère est morte, la tante va allaiter les enfants de sa sœur ». En effet, les frères, les sœurs et les grands-parents vietnamiens jouent souvent le rôle de « baby-sitter gratuit ». La prise en charge de l’enfant dans une famille monoparentale ou recomposée fait rarement l’objet de disputes juridiques dans ce pays où l’on prend la perte de face plus au sérieux que la mort ! Les préjugés auxquels les personnes issues de familles « anormales » doivent faire face restent encore forts malgré la modernisation et l’occidentalisation de la société actuelle.

C’est vrai que l’on peut faire aujourd’hui des choses auxquelles on n’osait pas penser dans le passé grâce au démantèlement des coutumes arriérées. Cependant, on ne peut guère faire disparaître la mentalité médiévale. Par exemple, les enfants à l’école lisent encore des contes et des légendes dans lesquels la belle-mère et le beau-père incarnent toujours la méchanceté et l’égoïsme. La plupart des vietnamiens n’ont pas une attitude tolérante envers les femmes ayant des enfants sans être mariées. Bien que tout le monde soit égal devant la loi, ces femmes et leurs enfants sont toujours victimes de plusieurs préjugés tacites. La langue vietnamienne comprend nombre de mots à connotation péjorative pour décrire les femmes non mariées et les enfants nés de parents non mariés !

Pour voter ou amender une loi, il nous faut simplement quelques sessions parlementaires. Mais pour changer un mode de pensée, surtout celui d’une société, il nous faudrait de nombreuses générations.

1 comment:

  1. wo yi jing du guo le . hao xiang ni de blog hen you yi si, ke shi wo kan bu dong!!!
    what to do??????????....hihihi

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