La Chine mélange le riz avec le néo-colonialisme
Lorsque la Chine, l’un des pays les plus corrompus dans le monde, commence à distribuer des milliards de dollars en forme d’aide et de contrats d’affaires en Afrique, continent le plus corrompu du monde, les alarmes sonnent à Washington et dans d’autres capitales occidentales. Le fait que la Chine tourne un oeil aveugle envers les abus très répandus de droits de l’Homme dans ce continent intensifie encore plus les inquiétudes de l’Occident.
Sécuriser l’approvisionnement du pétrole constitue la principale raison pour l’agressivité de la Chine pour développer ses liens économiques avec l’Afrique. Afin d’alimenter sa croissance économique phénoménale qui a fait une moyenne annuelle de plus de 9% ces 20 dernières années, la Chine a besoin de pétrole ainsi que de matières premières. N’étant pas riche en réserves pétrolières, la Chine est devenue de plus en plus dépendante du pétrole importé.
Entre temps, l’Afrique abrite 8% des réserves mondiales de pétrole, ce qui incite la Chine à dépenser des milliards de dollars dans le but d’obtenir les droits de forage au Nigeria, au Soudan et en Angola tout en négociant des contrats d’exploration avec le Tchad, le Gabon, la Mauritanie, le Kenya, la Guinée Equatoriale et la République du Congo. Le continent représente actuellement 25% des importations pétrolières de la Chine. Par contre, les Chinois sont aussi les investisseurs principaux dans l’industrie de cuivre en Zambie et dans la République Démocratique du Congo. De plus, ils sont en train d’acheter du bois au Mozambique, au Liberia, au Gabon, au Cameroun et en Guinée Equatoriale.
En échange de l’énergie, des ressources minérales et d’autres matières premières, la Chine fournit l’aide et l’assistance technique en offrant des prêts sans intérêt aux gouvernements africains qui sont très adaptés aux besoins des affaires. En même temps, les compagnies chinoises ont gagné des contrats pour construire des autoroutes, des pipelines, des barrages hydroélectriques, des hôpitaux, des stades et pour moderniser des chemins de fer, des ports et des aéroports. Dès qu’il y a des endroits où les compagnies occidentales ont peur des faibles marges bénéficiaires ou des préoccupations environnementales ou politiques, les chinois s’y lancent. Les compagnies publiques de Chine sont capables de mettre les bénéfices à court terme de côté en se concentrant sur les plans économiques à long terme du gouvernement.
Quant aux scrupules environnementales et politiques, les dirigeants chinois ont fait comprendre qu’ils n’en ont pas beaucoup. Ainsi, l’approche sans condition pour faire les affaires en Afrique est en contradiction flagrante avec les soucis de l’Occident à l’égard du développement démocratique et du respect pour les droits de l’Homme. L’offre est clair : en échange des matières premières sécurisées nécessaires pour alimenter son économie vorace, la Chine ne s’ingérera pas dans les affaires internes des gouvernements africains, même si ces gouvernements sont connus pour leur corruption endémique et pour leurs abus des droits de l’Homme.
L’élite dirigeante de l’Afrique est également contente lorsque les Chinois pompent de l’argent et des marchandises bon marchées dans leurs économies sans poser aucune pression à propos de la démocratie et des droits de l’Homme qu’ils se sont habitués à entendre des partenaires occidentaux. Grâce à la Chine, la demande du pétrole, du cuivre et du platine africains augmente alors que toutes les choses fabriquées en Chine allant des tee-shirts aux ustensiles en passant par des motos sont en vente libre partout dans le continent aux prix beaucoup plus bas que ceux et celles importés d’ailleurs.
Certainement, les dirigeants africains comme Robert Mugabe du Zimbabwe et Omar Hasan Ahmad al-Bashir du Soudan sont reconnaissants à la Chine pour sa promesse d’un partenariat égal avec leurs nations. Au Soudan, Pékin est l’un des fournisseurs d’armes les plus importants de Bashir. La Chine a soutenu la résistance du président à l’encontre du stationnement des troupes de maintien de la paix dans la région du Darfour, là où les Etats-Unis ont accusé le génocide autorisé par le gouvernement d’avoir tué des centaines de milliers de personnes. L’appui chinois n’a étonné personne compte tenu du fait que plus de la moitié des exportations pétrolières du Soudan vont en Chine. En tout, le Soudan représente 5% du pétrole consommé par la Chine.
Les relations de la Chine avec les nations telles que le Soudan font craindre les officiels à Washington que l’investissement chinois ne puisse être utilisé, soit directement soit indirectement, pour soutenir les terroristes. Pour Pékin, cela montre juste un autre exemple de la pensée alarmiste de la Maison Blanche qui est apparemment déterminée de contenir l’essor de la Chine comme puissance mondiale.
Tandis que les dirigeants chinois et africains arrosent ce que Pékin qualifie d’une relation « à double gagnant », les africains moyens ne pourraient pas être tellement ravis. Dans un continent où près de la moitié de la population vit de moins d’un dollar par habitant par jour, une voiture ou un climatiseur bon marché, ou même un nouveau tee-shirt reste encore hors de portée des personnes ordinaires.
C’est vrai que les Africains ont besoin d’emplois. Bien qu’il n’y ait pas de question que les projets chinois ont créé des emplois dans certains endroits, ils ont évidemment fait perdre des emplois dans d’autres. Par exemple, en Afrique du sud et au Lesotho, on reproche la perte de dizaines de milliers d’emplois locaux dans l’industrie textile aux importations moins chères de Chine, alors la Chine a insisté sur l’embauche de travailleurs chinois dans les projets de rénovation des chemins de fer en Angola.
Bien que la politique africaine de Chine ait gagné les coeurs et les cerveaux des dirigeants du continent, le peuple africain traîne bien derrière ces « élites ». Le peuple attend de voir si le modèle d’engagement avec le continent sera différent de celui des puissances coloniales d’exploitation dans le passé.
Jusqu’ici, avec la Chine utilisant le continent comme une source de matières premières et comme un dépotoir pour ses propres biens manufacturés, la formule semble pareille.
(TMH, d’après Asia Times)
The title is interesting, however, I can't read French. :(. Translate into Vietnameses, pls...
ReplyDeleteMò được vài chữ: CHDC Congo, Sudan, Africa, dầu, tham nhũng, sản xuất... chắc có liên quan tới châu Phi rồi, hehe...
ReplyDeletehnay moi 1/4 thoi anh hehehe
ReplyDeleteMon ami en Chine m'a dit qu'il y a des Africains qui vivent en Chine et parlent la Chinois comme les Chinois. Un autre ami du Congo dit que les Chinois qui arrivent au Congo parlent le Francais comme les Congolaises. Voila, ils se comprennent les interets mutuels!
ReplyDeleteBTW, anh Ha, my hubby and I just moved to London. If you ever go to London, let's meet up!
@ Nobita: I'm afraid the message would be too "flagrant" if it were in Vietnamese. lol
ReplyDelete@ Ta Tam Tam: dòng chữ dưới comment của em đề ngày 2/4 rồi đó, hehe.
@ MDD: Il y a un couple vietnamien demeurant à Londres tout en parlant la langue d'Elizabeth II aussi bien que les Anglais!!! et alors??? Sure, we will take some fish & chips together in London one day soon. And coffee in Paris, why not?
bó tay tòan tập lun :-(
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