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Friday, 18 January 2008

Mùa xuân bên cửa sổ (January 19, 2008)



"Hạnh phúc đâu chỉ có cơm ngon và áo đẹp" (có đứa xuyên tạc là hạnh phúc đâu chỉ có lương cao và gái đẹp). Mà hạnh phúc là khi "mùa xuân" về bên cửa sổ! Đó là triết lý của Xuân Hồng. Sẽ có người thấy triết lý này hay, cũng sẽ có người thấy nó quá sến. Có người đồng ý với Xuân Hồng, có người lại chưa bao giờ nghĩ giống ông ấy. Chuyện đó cũng là thường tình bởi vì...

Tout le monde est perplexe quand la question « la santé, c’est quoi ? » leur est posée. On ne peut trouver la meilleure réponse à cette question qu’après avoir perdu soi-même une partie de sa santé et être tombé malade. Cette logique s’applique aussi au bonheur. Le bonheur est quelque chose de très abstrait que l’on peut d’autant mieux apprécier qu’après s’être trouvé dans une situation inverse.

Mais à la différence de la santé pour laquelle on peut établir une liste de contrôles, pour le bonheur on ne peut ni le mesurer ni imposer un standard. A chacun sa propre conception du bonheur. Discuter du bonheur est donc comme si les aveugles examinaient un éléphant. Certains sont d’avis que l’attente d’une bonne nouvelle les rend plus heureux que l’arrivée de la nouvelle elle-même. D’autres trouvent leur compte dans un bonheur généré par l’accomplissement d’une tâche. Beaucoup supposent que leur bonheur vient des activités qu’ils pratiquent afin d’apporter le bonheur aux autres. D’autres encore croient que le vrai bonheur n’existe que lorsque tous les besoins personnels sont satisfaits. Il y a même ceux qui se disent heureux quand ils assistent au malheur de leurs voisins !

La conception de bonheur varie aussi en fonction de la foi et du milieu philosophique de chaque personne ou chaque groupe de personnes. Pour beaucoup, le bonheur représente une aubaine que Dieu offre à certains et non à d’autres. Il y a donc ceux qui sont nés avec du bonheur et ceux sans bonheur. Comme le bonheur ou le malheur fait partie du destin que Dieu a déjà fixé pour chacun, personne ne peut changer son destin.

Or beaucoup ne confient pas leur sort au destin. Pour eux, l’être humain peut planifier sa vie et par conséquent, influer sur son propre bonheur. Le bonheur, après tout, réside dans une bonne santé, une famille douillette, la richesse économique, la protection sociale et une certaine reconnaissance dans la société. Un tel bonheur est à peine un fruit tombé par terre que l’on ramasse mais celui que l’on cultive et taille avec soin, celui auquel on s’attache à donner des engrais. En d’autres termes, on peut accumuler le bonheur mais on doit payer un prix pour le posséder. La différence entre deux personnes dans leur volonté de payer le prix déterminera la différence dans le niveau de bonheur dont ils jouissent.

(Paris, tháng 1- 2008)

Monday, 6 November 2006

ĐUA TỐC ĐỘ (Entry for November 06, 2006)


(18 oct. 06)

L’ERE DE LA VITESSE

« Le poids, surtout celui des roquettes constituait le point de référence pendant la Guerre Froide alors qu’aujourd’hui on utilise l’unité de vitesse, i.e. la vitesse des affaires, des voyages, de la communication et de la création, pour mesurer la mondialisation. » Cette supposition a été présentée par un journaliste américain, Thomas L. Friedman, dans son ouvrage « The Lexus and the Olive Tree- Le Lexus et l’olivier» ((publié en 2000). Ce point de vue s’avère bien adapté au cas du Vietnam, un pays en voie d’industrialisation et de modernisation, et une société qui s’intègre à toute vitesse dans la vague de mondialisation.

A l’ère de l’économie de marché tout le monde doit être actif et suffisamment sensible aux développements du marché pour qu’on puisse bien gagner sa vie. A ce titre, tout le monde se ressemble en ce sens que tous ont besoin de la vitesse. Face au tourbillon du marché, aujourd’hui mondialisé, nos hommes et femmes n’ont d’autre choix que se livrer dans la course avec le temps, le marché et le reste de la société, pour rester à flot et pour atteindre une vie meilleure. Comme la vitesse est devenue indispensable dans la vie quotidienne de chacun, on a toujours l’impression de manquer de temps et même d’être chassé par quelqu’un. Tout est devenu « instantané », que ce soit pour manger, voyager, parler, voire tomber amoureux.

Le 21ème siècle est sans doute celui de la restauration rapide (fast-food). On voit aujourd’hui dans les grandes villes du Vietnam, comme partout ailleurs dans le monde, la prolifération des enseignes de MacDonald et de KFC. Ces restaurants ainsi que des traiteurs locaux servent de la nourriture « prêt-à-manger » à un nombre grandissant d’étudiants, de fonctionnaires et de citadins qui ont tendance à consacrer un minimum de temps pour leur repas. On mange comme si on faisait son devoir. Bien que ce fait ne soit pas nécessairement une menace à la tradition gastronomique du pays, cela menace vraisemblablement de compromettre les valeurs culturelles qui se situent derrière un repas familial.

On mange en marchant. Il est prouvé aussi qu’on bouge davantage et plus rapidement. La circulation est toujours animée. Dans la rue, tout le monde a l’air pressé. Tous essaient de mettre leurs véhicules à la plus grande vitesse possible. Le nombre de chauffeurs qui dépassent la vitesse limite et donc menacent la sécurité routière ne cesse de s’accroître. Le désir de conquérir la grande vitesse constitue une motivation majeure pour les courses non-autorisées de moto chez les jeunes vietnamiens. La conquête de la vitesse est considérée comme une manifestation d’une mode de vie précipitée pratiquée par pas mal de jeunes.

Une autre manifestation est la vitesse dans l’amour ! L’amour reste-il encore un sentiment humain sacré quand plusieurs jeunes gens le considèrent comme quelque chose qui vient et va à une vitesse folle ? Récemment, il y a une chanson de pop très critiquée par les adultes mais très populaire entre les jeunes, dans la quelle se chante « …peu n’importe ton amour ! Tu peux partir ou rester, cela m’est égal… » L.

La vitesse constitue un repère pour chaque individu et aussi pour chaque société à l’ère contemporaine. Mais il existe toujours le revers de la médaille. La vitesse au détriment du soin et de la certitude pourrait mener à la destruction. Si l’on parle trop vite, on risque de manger des mots et, par conséquent, de devenir incompréhensible. Si l’on mange trop vite, on apprécie le repas à peine, et pire, on perd du savoir-se-tenir-à-table. Dépassant la vitesse limite en circulation, on risquera d’être condamné à une amende et voire de perdre la vie.

Le développement surchauffé d’une économie, d’une société ou d’un individu porte certes des fruits. Mais il présente aussi une implication culturelle : on risque de faire perdre l’identité culturelle et d’appauvrir l’humanité.

KHAI TRƯƠNG BLOG (Entry for November 06, 2006)

Tran Manh Ha (12 oct. 06)

LA VIE NOCTURNE A SAIGON

Conquis par les Français en 1859, Saigon aurait été connu pendant des années comme le « Paris de l’Extrême-Orient ». Pendant la guerre du Vietnam, Saigon était le siège du commandement américain et en même temps un centre de loisirs pour les soldats américains qui ont baptisé la ville la « perle de l’Extrême-Orient ». Comme Paris- la capitale de la lumière, Saigon n’expose pleinement son charme qu’après la tombée de la nuit. La charme nocturne de Saigon constitue, certes, une source illimitée d’inspiration pour des artistes, des compositeurs et aussi des visiteurs. Quelles que soient les vicissitudes de l’histoire qu’elle a vécues, Saigon garde encore ce grand atout.

Débaptisé Ho-Chi-Minh ville depuis la réunification nationale en 1975, le Saigon d’aujourd’hui est la première ville du Vietnam, devant la capitale Hanoi, en termes de développement socio-économique et surtout en termes d’ouverture au monde extérieur. Aujourd’hui, néanmoins, quand on parle du Saigon nocturne, on fait toujours allusion à la vie nocturne « non- maîtrisées » d’un centre cosmopolite, ce qui révèle le côté caché de la société vietnamienne actuelle.

A Saigon, on n’a jamais de temps morts. Il y a trop de gens qui ne dorment pas mais partent à la conquête de la nuit. Bien que les objectifs de cette conquête soient divers, on peut les regrouper en deux catégories principales : l’une comprend ceux qui restent éveillés pour dépenser de l’argent alors que l’autre le fait pour gagner son pain.

Le premier espace pour ceux qui veulent dilapider de l’argent est dans des discothèques et des bars qui poussent comme des champignons en même temps que l’ouverture du pays au reste du monde. Ces endroits sont certainement ceux de l’extravagance où on doit payer une somme au moins dix fois supérieure au salaire d’un fonctionnaire moyen pour une petite bouteille de whisky. Mais ce qui est pire est le fait que ces lieux de récréation sont des foyers des vices sociaux tels que la prostitution, l’abuse de drogue et, récemment, l’utilisation d’ecstasy qui constituent la cause principale pour la contagion du sida. La prolifération des services de des Cafés - Internet et des centres des jeux vidéos offre un lieu idéal de rendez-vous pour des accros d’Internet dont la plupart sont des élèves et des étudiants qui peuvent passer des jours et des nuits dans leur monde virtuel en sacrifiant bel et bien leurs travails scolaires. La vie nocturne à Saigon devient toujours plus chaude pendant des fêtes. Les jeunes gens profitent très souvent de l’ambiance de fête pour organiser des courses de moto non autorisées, ce qui est extrêmement nuisible pour les citadins. Apparemment, par une conquête de la nuit, ces jeunes gens perdent le jour. En brûlant de l’agent pour les récréations dans la nuit, ils brûlent leur vie, leur futur et celui du pays.

Par contrast avec le rythme animé de la vie consumériste, il y a une autre vie nocturne plus tranquille à Saigon. C’est celle des pauvres travailleurs qui doivent rester éveillés et « brûler » leur énergie pour gagner leur vie. A part ceux qui participent aux fonctions traditionnelles de sécurité, de santé, d’approvisionnement ou de propreté de la ville, il y a des « xe -om » (des chauffeurs de moto - taxi), des porteurs dans des marchés de nuit, des camelots et de petits garçons qui travaillent comme cireurs de chaussures. Pour ces personnes qui sont très nombreuses au Vietnam, l’argent durement gagné est toujours liées à leur sueur et même leur sang.

Les deux groupes ensemble constituent, donc, les deux gammes contrastées d’une peinture nocturne de Saigon qui, à son tour, se révèle comme la moitié cachée du panorama de la société actuelle du Vietnam. Cette moitié ne semblait pas exposée pendant les années où l’économie restait centralisée et la société bien fermée. C’est peut-être dans cette logique que plusieurs personnes attribuent la responsabilité de ces phénomènes sociaux négatifs au côté sinistre de l’économie de marché et de la mondialisation. A qui ou à quoi que la responsabilité appartienne, l’image nocturne de Saigon fait preuve de l’existence actuelle d’un fossé inacceptable qui sépare les riches et les pauvres dans la ville et même dans tout le pays. Tant que cet écart ne cesse de grandir, la conquête de la nuit de Saigon n’ajoutera que la gamme foncée à la peinture de la ville et, par conséquent, ferra perdre de l’éclat à la « perle de l’Extrême- Orient ».